Tubes en laiton, globes en verre et base en aluminium et impression 3D.

Canari est une lampe qui transforme les données locales de qualité de l’air en motifs lumineux. La lampe est inspirée du canari, un oiseau-compagnon qui alertait les mineurs de la contamination de l’air au fond de la mine. 

La réalisation du prototype du projet (une version lampe de table) est soutenue par le programme edutainment du TRAKK. Un programme d’accompagnement des entrepreneurs culturels qui souhaitent d’enchanter la découverte des sciences via l’art et les technologies créatives.

La pollution atmosphérique est parfois appelée le “tueur invisible”. Alors que dans le passé, la fumée des cheminées des usines ou des incinérateurs pouvait indiquer de manière relativement fiable la présence et l’emplacement de l’air toxique, la pollution atmosphérique est aujourd’hui le plus souvent imperceptible à l’œil nu. 

Pourtant, la pollution atmosphérique est omniprésente dans nos villes. Les institutions gouvernementales et les universités s’efforcent depuis longtemps de mesurer et de cartographier cette pollution. Plus récemment, des projets et initiatives locaux ont également permis aux citoyens de s’impliquer dans l’analyse et l’apprentissage de ce phénomène complexe.

Malheureusement, les données restent trop souvent enfermées dans des bibliothèques ou des laboratoires. Au mieux, elles sont diffusées sur Internet mais bien que disponibles, elles restent incompréhensibles pour les non-initiés. Une fois de plus, la pollution plane au dessus de nos têtes, invisible.

Le projet Canari vise précisément à rendre visible la pollution atmosphérique.

Dans les mines de charbon du XIXème siècle, les canaris étaient employés comme détecteur de pollution. En voyant ces oiseaux s’étouffer (souvent en raison d’une concentration trop élevée de monoxyde de carbone), les mineurs étaient informés que l’air devenait irrespirable et qu’il était temps de remonter à la surface. De la même manière, le projet Canari souhaite sensibiliser à la pollution de l’air en transformant les données de toxicité en signaux lumineux. Utiliser l’analogie de la mine de charbon, c’est aussi associer le passé au présent, la mine à la pollution de l’air, la foi dans le progrès industriel et les dégâts qu’il a causés.

En générant des motifs lumineux et en faisant varier leur vitesse et leur amplitude, Canari rend visible la pollution de l’air. Elle permet une lecture instinctive des données liées à cette pollution. L’objectif n’est pas seulement de donner des informations au citoyen, mais également de sonner l’alarme et de l’alerter sur la nécessité d’agir à un moment et un endroit précis.

Le projet Canari s’inscrit dans la lignée des mouvements citoyens, des associations et des chercheurs qui se mobilisent pour exiger une meilleure qualité de l’air. En sensibilisant à la géographie et à l’étendue du problème, le projet espère encourager l’implication et l’action des communautés pour un avenir plus durable et contribuer à faire pression sur les décideurs pour une amélioration rapide du problème.

Ce prototype est le fruit d’une collaboration entre les universitaires de l’UNAMUR Tarek Barakat, la VUB Nicola Da Schio et un designer (Guillaume Slizewicz), soutenue par l’équipe Trakk. 

Plus d’infos : Nathalie Cimino

 

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