Le prototypage, la culture de l'essai
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Le prototypage c'est magnifique. On passe de l'idée au concret ! Mais le prototypage c'est aussi le chaos. Les choses ne vont jamais comme prévu. Les échecs peuvent s'enchainer au point qu'on peut perdre sa motivation.
Sauf que pendant un prototypage, on se plante en beauté. On le fait avec un certain panache. Celui qui tient sur la subtile frontière séparant courage et obsession. Ce panache qui uni tous ceux qui ont essayé.
Résumé de l'article
| Les postulats de la Culture de l'essai |
|---|
| 1. Une chose est sûre, tu vas te planter |
| 2. L'échec te fera grandir |
| 3. L'échec t'apprendra énormément |
| 4. L'échec est positif |
| 5. Tu dois essayer ! Fais-le maintenant |
| Les commandements de la Culture de l'essai |
|---|
| 1. Sois audacieux |
| 2. Sois concentré sur le moment présent |
| 3. Sois ouvert d'esprit |
| 4. Sois curieux |
"La Culture de l'essai"
Quand on prototype, on essaye des choses. L'échec fait partie intégrante du processus. Il faut accepter ces aléas et ces détours. La première chose à faire est de se rendre compte qu'on est dans une Culture de l'essai. On ne peut pas savoir si ça fonctionne avant d'essayer. Tu dois produire quelque chose et ce, le plus vite possible !
Les "échecs" se transforment. Ils passent d'un obstacle à une nouvelle connaissance. Du négatif au positif.
On passe de l'inconnu au défini. Et comme ça, petit à petit le chaos s'efface laissant place à la réalisation concrète de ton projet, et à des connaissances nouvelles.
La Culture de l'essai te permet d'aborder les rebondissements du prototypage de façon plus positive et plus saine. Les "échecs" sont en réalité des défis qui permettent de te dépasser en acquérant des nouvelles connaissances ou techniques.
Le prototypage c'est donc avant tout un état d'esprit.
Le fameux mindset dont tu entends souvent parler près des machines à café des lieux ouverts comme le nôtre.
"Salut, ça va ? - Bof, je ne suis pas dans le bon mindset aujourd'hui"
Tout le monde semble savoir de quoi ça retourne. Mais qu'en est-il vraiment ?
Mettre des mots sur ce qui se sent est toujours une tâche hasardeuse, mais essayons. Ça nous permet d'introduire le premier "concept" (ou point d'attention, ne soyons pas trop pompeux!).
Sois audacieux
Parce qu'une bonne histoire ne se termine jamais par "j'ai failli le faire et puis en fait non", tu dois te lancer. La culture de l'essai te dis que quoi que tu fasses tu vas d'office te planter quelque part. Mais ça ne doit pas te faire peur, au contraire.
Fais-le.
La meilleure façon de faire, c’est de faire.
Isabelle Chenebault
Sois concentré sur le moment présent
Il y a des tonnes de distractions. Pour réaliser ton prototype, tu dois te concentrer uniquement sur la tâche que tu es en train de faire. Ça évite les bêtises et surtout, ça fait taire les voix qui t'embrument la tête.
Quand tu es concentré sur la tâche qui t'occupe, tu fais la sourde oreille aux voix qui d'habitude te harcèlent avec des phrases comme "pfff, t'y arriveras jamais", "et pourquoi tu t'es embarqué dans un truc pareil?".
Ça veut dire que l'idéal serait de pouvoir bloquer du temps sans distraction pour travailler sur ce qui t'occupe.
Vivre pour l'esprit, c'est essentiellement se concentrer sur l'acte à accomplir.
Henri Bergson
Sois ouvert d'esprit
La Culture de l'essai te montre que les échecs sont un moyen d'avancer, de grandir et de te transcender. Pour y arriver, tu dois garder l'esprit ouvert. Ça t'aidera à sortir des sentiers battus pour trouver des autres solutions.
Ces sentiers battus sont ici ce que font les autres mais également - et de façon bien plus importante - ce que tu fais habituellement.
Être ouvert d'esprit ça veut dire ici être capable de penser et d'agir différemment.
Aller contre ta nature. La tâche peut être plus facile que ça en a l'air.
Une discussion avec un bon ami et un "et si" / "et pourquoi pas", sont parfois tout ce dont tu auras besoin pour débloquer une situation.
Un esprit est comme un parachute. Il ne fonctionne pas si il n’est pas ouvert.
Frank Zappa
Sois curieux
La curiosité est intimement liée à l'ouverture d'esprit. Leur combinaison te permet d'aller plus loin, de te dépasser. La curiosité, suivie d'une action, te permet d'aller vers les gens, les solutions et surtout les essais.
Si tu te demandes "tiens qu'est-ce que ça ferait si je changeais ça ?", il y a des fortes chances pour que tu l'essaies !
On retrouve alors la mentalité des tout premiers inventeurs de génie, dont cette audace de satisfaire leur curiosité insatiable au travers de l'empirisme, les a mené très loin. Par exemple à inventer l'ampoule.
Il n'y a dans l'homme que l'estomac à pouvoir être pleinement satisfait. La soif de connaissance et d'expérience, le désir d'agrément et de confort, ne peuvent jamais être apaisés.
Thomas Edison
Les 4 temps forts du prototypage
1. Faire
La chose la plus importante est de faire quelque chose. Peu importe le degré de finition, ou même l'adéquation avec les besoins de base.
Comme pour tout, c'est le premier pas le plus difficile.
Le plus difficile est de s'assoir et de s'y mettre en chassant tous ce qui peut te distraire. Ta seule mission ici est de produire, faire quelque chose. L'idéal est de ne pas abandonner tant que tu n'as pas quelque chose de concret. Une esquisse ou quelque chose de plus poussé. Tu fondes ici les bases de ton travail.
2. Essayer
Maintenant que tu as fait quelque chose, il faut le tester ce que tu as produit.
Le confronter à la réalité. Ce que tu as fait doit en général satisfaire beaucoup de critères.
Souviens-toi toujours que c'est inhumain de pouvoir créer quelque chose de "parfait" du premier coup (ou même du troisième pour ce qu'il en est!).
3. Échouer
Voilà, tout se passait bien et là ça coince.
Plus rien ne va. Même si tu savais que ça allait arriver, ce n'est pas toujours facile de continuer.
La culture de l'essai te prépare aux ratées. Tu sais que ça va arriver.
Tu as aussi toutes les ressources pour les dépasser. Si pas, tu vas devoir grandir en apprenant des choses nouvelles ou en faisant de nouvelles rencontres.
L'échec est une formidable source de dépassement personnel. C'est en ça qu'ils sont si positifs.
Plus tu échoues et plus tu transcende ta condition précédente pour devenir quelqu'un de plus préparé.
4. Ajuster
Tu sais ce qui coince. Il faut le modifier pour que ça fonctionne comme prévu.
Parfois, il faut plus qu'un coup de DW40 pour décoincer une situation. C'est ici qu'il faut canaliser tes pensées. Il y a parfois plusieurs causes qui peuvent obstruer le bon déroulement d'un projet.
On est souvent tenté de travailler sur toutes celles-ci en même temps. Pour faire court, c'est la meilleure façon de se perdre.
Ajuster paramètre par paramètre te permet de garder le contrôle et de savoir exactement quelles conséquences ils ont.
Par ailleurs ça te permet de documenter ton prototypage de façon plus précise.
Garde le cap, une chose à la fois !
Tu peux retrouver d'autres articles qui détaillent plus précisément les processus de prototypage vécus par différentes professions.
L’idée est que tu puisses t’inspirer de ces processus pour les appliquer ou créer le tien.
Sources
- Andreas Brucker on Unsplash
- Greyson Joralemon on Unsplash
- Jacek Dyak on Unsplash
- This is Engineering – raeng on Unsplash
- Science in HD on Unsplash
- Clark Young on Unsplash
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